• Avis sur "Là où vous ne serez pas", d'Horacio Castellanos Moya

     

    Après Le bal des vipères, présenté dans notre émission l’an passé, Castellanos Moya nous emmène aux frontières du Salvador et du Mexique. José Pindonga, détective raté, est chargé par un homme ressemblant fort à Jeremy Irons, d’enquêter sur la dernière journée de son ami, Alberto Aragon, qui fût ambassadeur du Salvador au Nicaragua. Pourquoi ce diplomate rongé par l’alcool, rentre-t-il un matin de 1994 au Mexique, quittant ses fonctions ?

    Roman en deux temps, deux parties et deux voix (la première celle des faits, par Aragon, la seconde celle de l’investigation par Pindonga), Là où vous ne serez pas, infiltre les arcanes de la trahison et du mensonge, s’appuyant sur la politique d’Amérique centrale, ses guerres civiles et ses luttes intestines. Castelalnos Moya s’inscrit dans cette nouvelle mouvance des auteurs sud américains, pour lesquels l’écriture se doit d’être audacieuse et extrêmement cadencée, à l’image de la révolte qui gronde.

     

     

    "Là où vous ne serez pas", Horacio Castellanos Moya, Les Allusifs, 274 pages, 22 euros.